Programme
Jonathan Nott, direction
Sergei Babayan, piano
Vincent Thévenaz, orgue
Franz Liszt
Prélude et fugue sur le nom de Bach pour orgue solo, S 260
Arnold Schoenberg
Variations pour orchestre op. 31
- Introduction : Mässig; ruhig
- Thema : Molto moderato
- I. Variation : Moderato
- II. Variation : Langsam
- III. Variation : Mässig
- IV. Variation : Walzertempo
- V. Variation : Bewegt
- VI. Variation : Andante
- VII. Variation : Langsam
- VIII. Variation : Sehr rasch
- IX. Variation : L’istesso tempo ; aber etwas langsamer
- Finale
Sergeï Rachmaninoff
Rhapsodie sur un thème de Paganini op.43
Maurice Ravel
Boléro, pour orchestre
Sergei Babayan, piano
Vincent Thévenaz, orgue
Franz Liszt
Prélude et fugue sur le nom de Bach pour orgue solo, S 260
Arnold Schoenberg
Variations pour orchestre op. 31
- Introduction : Mässig; ruhig
- Thema : Molto moderato
- I. Variation : Moderato
- II. Variation : Langsam
- III. Variation : Mässig
- IV. Variation : Walzertempo
- V. Variation : Bewegt
- VI. Variation : Andante
- VII. Variation : Langsam
- VIII. Variation : Sehr rasch
- IX. Variation : L’istesso tempo ; aber etwas langsamer
- Finale
Sergeï Rachmaninoff
Rhapsodie sur un thème de Paganini op.43
Maurice Ravel
Boléro, pour orchestre
Jonathan Nott, direction
Jonathan Nott
Après avoir étudié la musique à l’Université de Cambridge, le chant et la flûte au Royal Northern College of Music de Manchester et la direction d’orchestre à Londres, il débute sa carrière en 1989 aux opéras de Francfort et Wiesbaden, où il dirige les œuvres majeures du répertoire, dont le cycle complet du Ring avec Siegfried Jerusalem. Durant cette période, il commence sa collaboration avec l’Ensemble Modern.
Jonathan Nott est chef principal de l’Orchestre symphonique de Lucerne de 1997 à 2002, chef principal de l’Ensemble intercontemporain entre 2000 et 2003 et chef principal de l’Orchestre symphonique de Bamberg entre 2000 et 2016. Il est actuellement directeur musical de l’Orchestre symphonique de Tokyo ainsi que chef principal et conseiller artistique de la Junge Deutsche Philharmonie depuis 2014. En janvier 2017, il prend ses fonctions de directeur musical et artistique de l’Orchestre de la Suisse Romande.
Jonathan Nott est régulièrement invité à diriger les orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne, New York et Los Angeles, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,
le Staatskapelle de Dresde, les Orchestres symphoniques de Chicago et de la Radio bavaroise.
Durant la saison 2014-2015, il dirige l’Orchestre royal du Concertgebouw et l’Académie nationale de Sainte Cécile, et retourne à l’Orchestre symphonique de Vienne au Musikverein et à l’Orchestre de la Suisse Romande.
Il est, par ailleurs, très engagé auprès des jeunes musiciens. En mars 2013, il fait ses débuts avec la Junge Deutsche Philharmonie dont il est nommé chef principal et conseiller artistique dès l’été 2014. Sa volonté de travailler avec les jeunes se prolonge avec son réengagement au Gustav Mahler Jugendorchester, avec lequel il part en tournée en 2015. Il collabore aussi avec les écoles de musique de Karlsruhe et de Lucerne.
Durant son mandat à Bamberg, il établit des séries de résidence d’artistes, le menant à des collaborations avec Vadim Repin, Truls Mørk et Pierre-Laurent Aimard ainsi qu’à un partenariat fructueux avec Peter Schmidt. Jonathan Nott initie et préside la Mahler Competition. Dans les 1ers prix, Gustavo Dudamel et, en 2013, Lahav Shani.
Jonathan Nott enregistre, avec Teldec, l’intégrale des œuvres pour orchestre de Ligeti. Avec le label Tudor Records, il remporte de nombreuses récompenses avec des œuvres de Mahler,
Bruckner, Schubert et Stravinski, toutes enregistrées avec l’Orchestre symphonique de Bamberg. À noter en 2013 l’enregistrement pour Sony d’extraits de Wagner avec Klaus Florian Vogt et l’Orchestre symphonique de Bamberg, et les Symphonies N° 6 et N° 8 de Mahler pour Tudor.
Jonathan Nott est chef principal de l’Orchestre symphonique de Lucerne de 1997 à 2002, chef principal de l’Ensemble intercontemporain entre 2000 et 2003 et chef principal de l’Orchestre symphonique de Bamberg entre 2000 et 2016. Il est actuellement directeur musical de l’Orchestre symphonique de Tokyo ainsi que chef principal et conseiller artistique de la Junge Deutsche Philharmonie depuis 2014. En janvier 2017, il prend ses fonctions de directeur musical et artistique de l’Orchestre de la Suisse Romande.
Jonathan Nott est régulièrement invité à diriger les orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne, New York et Los Angeles, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,
le Staatskapelle de Dresde, les Orchestres symphoniques de Chicago et de la Radio bavaroise.
Durant la saison 2014-2015, il dirige l’Orchestre royal du Concertgebouw et l’Académie nationale de Sainte Cécile, et retourne à l’Orchestre symphonique de Vienne au Musikverein et à l’Orchestre de la Suisse Romande.
Il est, par ailleurs, très engagé auprès des jeunes musiciens. En mars 2013, il fait ses débuts avec la Junge Deutsche Philharmonie dont il est nommé chef principal et conseiller artistique dès l’été 2014. Sa volonté de travailler avec les jeunes se prolonge avec son réengagement au Gustav Mahler Jugendorchester, avec lequel il part en tournée en 2015. Il collabore aussi avec les écoles de musique de Karlsruhe et de Lucerne.
Durant son mandat à Bamberg, il établit des séries de résidence d’artistes, le menant à des collaborations avec Vadim Repin, Truls Mørk et Pierre-Laurent Aimard ainsi qu’à un partenariat fructueux avec Peter Schmidt. Jonathan Nott initie et préside la Mahler Competition. Dans les 1ers prix, Gustavo Dudamel et, en 2013, Lahav Shani.
Jonathan Nott enregistre, avec Teldec, l’intégrale des œuvres pour orchestre de Ligeti. Avec le label Tudor Records, il remporte de nombreuses récompenses avec des œuvres de Mahler,
Bruckner, Schubert et Stravinski, toutes enregistrées avec l’Orchestre symphonique de Bamberg. À noter en 2013 l’enregistrement pour Sony d’extraits de Wagner avec Klaus Florian Vogt et l’Orchestre symphonique de Bamberg, et les Symphonies N° 6 et N° 8 de Mahler pour Tudor.
Franz Liszt raconte à George Sand son arrivée à Genève en 1835
i[[La liaison du jeune Franz Liszt avec la comtesse Marie d’Agoult déclenche un tel tollé dans la bonne société parisienne en 1835 que le couple illégitime s’enfuit à Genève, d’où Liszt ne tarde pas à envoyer ses premières impressions de notre ville à George Sand.]]i
Je débarquais à Genève précisément la veille d’une fête séculaire que l’on y célèbre en l’honneur de la Réforme de Calvin [le 20 juillet 1835]. Cette fête dure trois jours entiers. Le premier est consacré aux enfants, par l’autorité toute paternelle du canton. Je me sentis épanouir le cœur à les voir s’éparpiller dans les jardins comme une nuée de sauterelles ; courant, riant, bondissant, se culbu- tant, et faisant de leur mieux la critique de l’abstinence catholique en avalant force vacherins et tourtes à la frangipane.
Le second jour se célèbre dans l’intérieur du temple de Saint-Pierre. […] À l’époque où Genève était encore catholique, la cathédrale renfermait vingt-quatre autels ; de nombreux tableaux, des statues, des bas-reliefs la décoraient ; les stalles étaient curieusement travaillées, ornées de figures d’apôtres et de prophètes. […] Maintenant, les murailles sont dénudées, les sculptures et les bas-reliefs ont été mutilés par la main des réformateurs, et l’ancienne façade gothique a fait place à un fronton moderne, imitation mesquine et appauvrie du Panthéon. […]
Je me sentis saisi de froid en entrant dans cette église dépouillée où m’appelaient à la fois la commémoration de l’œuvre de Calvin et un fragment d’oratorio de Haendel. […] Qui n’avouerait, après avoir assisté à ce Jubilé de la Réforme, que la grandeur, la solennité, l’immense et mystérieuse profondeur du sacrifice catholique n’ont été que bien pauvrement remplacées par ces dames et ces messieurs de la Société protestante de chant sacré [fondée en 1827], dont une bonne moitié protestait avec un zèle si fanatique contre la mesure et l’intonation ? […] Par quelle bizarre inconséquence, d’ailleurs, les réformés, en proscrivant de leurs temples la peinture et la sculpture, y conservent-ils la musique, le premier des beaux-arts ? […]
Je ne m’étendrai pas davantage au sujet de cette tentative, très louable d’ailleurs, de la Société de
chant sacré. Quelque médiocre qu’ait été le résultat obtenu lors du Jubilé, cette Société ne laisse pas que de rendre service à l’art, en exécutant les compositions religieuses des grands maîtres. Il serait à désirer qu’en France il se formât des sociétés du même genre, ne fût-ce que pour chasser de nos églises le troupeau de ces ignobles beuglards vulgairement appelés chantres.
Franz Liszt
Je débarquais à Genève précisément la veille d’une fête séculaire que l’on y célèbre en l’honneur de la Réforme de Calvin [le 20 juillet 1835]. Cette fête dure trois jours entiers. Le premier est consacré aux enfants, par l’autorité toute paternelle du canton. Je me sentis épanouir le cœur à les voir s’éparpiller dans les jardins comme une nuée de sauterelles ; courant, riant, bondissant, se culbu- tant, et faisant de leur mieux la critique de l’abstinence catholique en avalant force vacherins et tourtes à la frangipane.
Le second jour se célèbre dans l’intérieur du temple de Saint-Pierre. […] À l’époque où Genève était encore catholique, la cathédrale renfermait vingt-quatre autels ; de nombreux tableaux, des statues, des bas-reliefs la décoraient ; les stalles étaient curieusement travaillées, ornées de figures d’apôtres et de prophètes. […] Maintenant, les murailles sont dénudées, les sculptures et les bas-reliefs ont été mutilés par la main des réformateurs, et l’ancienne façade gothique a fait place à un fronton moderne, imitation mesquine et appauvrie du Panthéon. […]
Je me sentis saisi de froid en entrant dans cette église dépouillée où m’appelaient à la fois la commémoration de l’œuvre de Calvin et un fragment d’oratorio de Haendel. […] Qui n’avouerait, après avoir assisté à ce Jubilé de la Réforme, que la grandeur, la solennité, l’immense et mystérieuse profondeur du sacrifice catholique n’ont été que bien pauvrement remplacées par ces dames et ces messieurs de la Société protestante de chant sacré [fondée en 1827], dont une bonne moitié protestait avec un zèle si fanatique contre la mesure et l’intonation ? […] Par quelle bizarre inconséquence, d’ailleurs, les réformés, en proscrivant de leurs temples la peinture et la sculpture, y conservent-ils la musique, le premier des beaux-arts ? […]
Je ne m’étendrai pas davantage au sujet de cette tentative, très louable d’ailleurs, de la Société de
chant sacré. Quelque médiocre qu’ait été le résultat obtenu lors du Jubilé, cette Société ne laisse pas que de rendre service à l’art, en exécutant les compositions religieuses des grands maîtres. Il serait à désirer qu’en France il se formât des sociétés du même genre, ne fût-ce que pour chasser de nos églises le troupeau de ces ignobles beuglards vulgairement appelés chantres.
Franz Liszt
Pratique
Orchestre de la Suisse Romande
Rue des Maraîchers 36
Case postale 38
1211 Genève 8
T. +41 22 807 00 00
Rue des Maraîchers 36
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1211 Genève 8
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